Reine des jardins, les roses ornent la plupart de nos plates bandes et embaument notre espace nature. On dit souvent que ces fleurs à épines sont les plus faciles à vivre, même pour un jardinier débutant. Pourtant, vous avez du mal à entretenir les rosiers de votre jardin ? Arrosage, taille idéale, emploi d’engrais et autres astuce de jardinage, découvrez les conseils d’entretien pour avoir un jardin ornemental aussi colorée que parfumée.
Arrosage et engrais : la bonne dose
L’arrosage est la première chose qui permet d’avoir des rosiers éclatants. Cette action est obligatoire durant les deux premières années après la plantation. Pour se déployer et atteindre la taille idéale, les racines doivent puiser beaucoup d’eau au début de leur croissance.
Pour ce faire, vous devez creuser une fosse ou une sorte de cuvette juste aux pieds de chaque rosier. Recouvrez le tout à l’aide d’un paillis végétal ou minéral afin de maintenir l’humidité face à l’agression du soleil.
L’arrosage est fortement conseillé lorsqu’il fait trop chaud ou lorsque l’atmosphère est trop sèche. Vous devez vider au moins un arrosoir de 15 litres, tous les 15 jours, aux pieds de vos fleurs durant les fortes chaleurs d’été. Cela permet une floraison plus abondante et une croissance rapide. En été, un arrosage copieux, hebdomadaire est largement suffisant.
En ce qui concerne l’engrais, il est nécessaire au moment de la plantation et après chaque floraison. Vous pouvez utiliser de l’engrais riche en azote pour le premier 6 mois afin de stimuler la pousse, puis en potassium si vous souhaitez avoir un beau pied garni. Bref, un bon rapport NPK est par exemple : NPK 9-14-19, NPK 15-9-16, NPK 10-8-17. L’apport de compost dans l’année est également indispensable : l’un en automne et l’autre en fin d’hiver.
Une petite astuce donnée par un vieux jardinier : mettre un mélange de peau de banane, de coquille d’oeuf et de marc de café au pied de vos rosiers. En décomposant, ils apporteront de l’humus, du calcium, du potassium ainsi que d’autres composés organiques que vos plantes vont adorer.
Les petites attentions à ne pas négliger
Pour avoir un jardin multicolore, vous pouvez associer les roses avec des plantes vivaces comme les géraniums, les heuchères, les sédums, les gauras ou encore les sauges arbustives… Cela permet d’éviter l’apparition des herbes ainsi que des plantes envahissantes inutiles. Si vous avez peur que les pucerons abîment vos rosiers, placez des plantes aromatiques à côté de ces derniers ou pourquoi pas des œillets d’inde. Vous avez le choix entre l’hysope, la lavande ou encore les népétas.
La meilleure saison pour installer les rosiers est l’automne. Lorsque vous semez les plants qui accompagneront vos roses, laissez beaucoup de place entre chaque pied. Au printemps, vous pouvez mettre les vivaces à 50 cm d’un pied de rosier. Et à l’automne suivant, rajoutez les bulbes pour terminer votre jardin.
Enlever les sauvageons et les fleurs fanées
Pour garder l’esthétique de vos plantes, vous devez enlever les fleurs qui se fanent. Cela permet de stimuler l’apparition de nouveaux boutons floraux. Pour ce faire, partez de la fleur fanée en coupant juste au-dessus de la 2ème feuille. Il faut vous munir d’un sécateur pour réaliser ce geste.
Les sauvageons sont des repousses du porte-greffe que vous avez utilisé. Eliminez ces parasites pour ne pas étouffer la variété greffée. Les gourmands, par contre, assurent le rajeunissement de la plante. Ainsi, ils sont utiles et ne doivent pas être supprimés.
Une petite explication s’impose ici : les sauvageons sont les repousses qui sont au dessous du porte-greffe mais les gourmands sont ceux qui sont au dessus du porte greffe. Même si l’un et l’autre épuise la plante rapidement, il faut laisser quelques gourmands pour avoir de nouvelles tiges vigoureuses chaque année.
Enfin, vous devez aussi réduire la taille de vos rosiers à environ un tiers de la hauteur de chaque plant chaque hiver. Il faut bien compter les œils et couper à 3 ou 5 œils selon les plants et selon la direction de l’œil. N’hésitez pas à couper au ras les bois morts