Les passionnés de jardinage ne manquent jamais d’idée pour aménager le moindre espace extérieur qu’ils disposent. Que vous soyez en ville ou à la campagne, l’arrière-cour constitue une surface supplémentaire offrant une infinité de possibilités. Libre à vous d’aménager ou de végétaliser cet espace entouré de mur, en dépit de certaines contraintes. Avec une cour plus ou moins grande, il est possible d’intégrer un jardin potager en permaculture dans l’enceinte de votre résidence. Soit, une façon d’appréhender l’écosystème dans sa globalité à travers une culture ou agriculture permanente, d’où le terme permaculture. Pour vous aider à créer un espace convivial sur ce bout de terrain, voici quelques conseils pour mener à bien cet aménagement extérieur.
Pourquoi aménager sa cour ou arrière-cour ?
Comprendre l’utilité d’une arrière-cour
Comme son nom l’indique, l’arrière-cour se trouve à l’arrière d’un bâtiment ou d’une maison. Dans les développements suburbains occidentaux, elle est courante. Si vous vivez dans l’Hexagone, vous avez de fortes chances d’avoir une arrière-cour qui sert de dégagement à l’extérieur de votre logement. Elle peut se révéler très utile, en fonction de l’usage dont vous en faites. À l’arrivée des beaux jours, autant rester au frais dans un bel endroit à deux pas de chez vous. Pour cela, l’aménagement de l’arrière-cour s’impose. Cette dernière peut faire office de lieu de détente à part entière à la belle saison. Il suffit de choisir les bons matériaux et les végétaux à planter.
Les avantages d’avoir une cour
Incontestablement, une cour agrandit votre lieu de vie en guise de pièce supplémentaire. Elle est généralement close et peut se transformer en un cocon vous abritant des tumultes urbains, notamment en présence de murs. Dans ce cadre, l’espace offre une réelle intimité pour bouquiner, méditer ou profiter de l’extérieur en été, sans avoir à se déplacer. Bien que le soleil ne puisse pas pénétrer dans une cour encaissée, les murs ont pourtant la capacité d’emmagasiner la chaleur, ce qui en fait un endroit chaleureux propice au repos. De plus, l’entretien de ce terrain restreint est bien plus réduit par rapport à celui d’un jardin spacieux. Pour toutes ces raisons, vous devez prendre soin de votre arrière-cour, et pourquoi pas en faire un jardin productif dédié à la permaculture ?
Pourquoi opter pour la permaculture dans son arrière-cour ?
La permaculture, c’est quoi ?
Comme nous l’avons évoqué plus haut, la permaculture repose sur une philosophie dont le but consiste à prendre soin de la nature et des Hommes. Cette démarche consiste à partager équitablement à travers des cultures et des lieux de vie autosuffisants dans le plus grand respect de l’environnement. En outre, elle est inspirée du fonctionnement des écosystèmes et des savoir-faire traditionnels. Les écolos dans l’âme ont tout intérêt à adopter la permaculture pour s’entourer de verdure, tout en se constituant un carré potager chez soi.
Tout savoir sur le principe de la permacutlure
Opter pour la permaculture, c’est jardiner malin. Il s’agit d’une méthode à la fois ancestrale et innovante qui améliore les enseignements de la nature pour optimiser l’abondance. Dans une arrière-cour de votre appartement ou logement en pleine ville, elle prendra la forme d’une agriculture urbaine. Toutefois, cette philosophie va au-delà de l’agroécologie.
Bien avant d’aménager votre espace, il faut impérativement observer l’environnement pour mieux orienter ce petit jardin clos. Connaître les plantes qui poussent seules, car la terre ne doit jamais être retournée ou bêchée en permaculture. Cependant, vous pouvez l’aérer à l’aide d’une griffe, à une profondeur maximale de 15 cm. Pour entretenir l’espace, vous pouvez également utiliser un rotofil, cet appareil dédié au débroussaillage et à la coupe des bordures. Au même titre que la tondeuse électrique, le rotofil vous sera d’une grande aide dans l’entretien de vos espaces extérieurs, et notamment de l’arrière-cour.
Comment transformer son arrière-cour en un jardin productif ?
Planter des végétaux complémentaires
À la différence d’un potager classique, le potager en permaculture n’est pas uniquement constituer de légumes et d’arbres fruitiers nains. L’ensemble doit se compléter, d’où les végétaux qui viennent s’ajouter à la culture. Idéalement, il convient de privilégier les plantes qui se ressèment, ainsi que les plantations plus pérennes. Alors que les adventices sont considérées comme des mauvaises herbes, elles se révèlent plutôt utiles en permaculture. Bon nombre d’entre elles nourrissent ou protègent le sol. Pour limiter leur propagation, l’astuce consiste à occuper tout le temps les espaces.
Dessiner le plan et créer des parcelles
Dans le cadre de ce projet écologique, il faudra dessiner préalablement l’espace. Les végétaux utilisés dans la vie de tous les jours comme les légumes et les aromates doivent être accessibles. L’étape suivante concerne la création des parcelles. Étant donné que le principe vise à cultiver au-dessus de la terre, il existe différentes variantes de parcelles. Parmi la liste, on cite le trou de serrure, la plate-bande permanente, les bottes de pailles, les buttes, le potager 3P, etc. De préférence, les plantes les plus hautes sont à placer au centre.
Pailler les parcelles
Pour entretenir la culture, il faut toujours garder le sol couvert. Dans ce cadre, le paillage est une opération qui vise à éviter la pousse des adventices. Par la même occasion, pailler les parcelles limite les évaporations de l’eau avec un gain notable d’environ 3 à 4 arrosages. Il est à noter que tous les végétaux qui constituent lapermaculture jouissent d’une autonomie alimentaire. Comme le principe est fondé sur un mode d’aménagement écologique des espaces, les micro-organismes et les insectes contribuent également à l’entretien des plantes. D’autres éléments viennent s’ajouter comme le taux d’humidité et la température. En gros, l’ensemble global pour optimiser chaque élément. Il existe plusieurs façons de pailler les parcelles de votre arrière-cour : copeaux de bois, compost, cartons ou en faisant des couches. Nous allons voir respectivement ces techniques à effectuer systématiquement entre vos plantations.
- Les copeaux de bois,
Également appelés BRF ou Bois Raméal Fragmenté, ces copeaux sont issus de jeunes rameaux de 2 ans. Le broyage obtenu confère une pénétration rapide des champignons dans le bois et le digérer. En revanche, il ne peut pas pénétrer dans l’écorce. En étalant sur le sol ces copeaux, le sol devient fertile en développant mycélium et humus, indispensables aux soins des végétaux.
- Les composts
Ce sont des engrais verts à couvrir sur un sol nu pour rendre davantage le sol plus perméable. Dès que les parcelles sont recouvertes par un paillis, les engrais apportent en supplément des nutriments indispensables aux végétaux.
- Les feuilles mortes
Tout comme les copeaux de bois, ce type de paillis est semblable à celui qui couvre le sol des zones forestières. Pour le préparer, il suffit de récupérer les feuilles mortes de votre jardin et les utiliser au pied des végétaux. Toutefois, les feuilles mortes sont à proscrire aux noyers et aux fruitiers.
- Les tontes d’herbes
Pour vos légumes tels que haricots, laitues, pommes de terre ou autres, les tontes d’herbes sont riches en azote. Avant de les utiliser en paillis, faites sécher 2 ou 3 jours au soleil pour jouir d’une couverture durable.
Optimiser chaque élément et préserver la biodiversité
L’objectif principal de la permaculture est de produire un environnement harmonieux, d’où l’importance de favoriser l’interaction de chaque élément de votre arrière-cour. Ils doivent pouvoir interagir entre eux pour s’aider les uns les autres. Pour l’arrosage, pensez à recycler l’eau de pluie, et utilisez vos déchets pour réaliser des composts. Pour englober tous les points évoqués précédemment, il est essentiel de préserver la biodiversité en offrant gîtes et couverts aux êtres vivants qui constituent votre agroécologie.