Le chauffage au gaz cède du terrain
La saison froide revient et avec elle sa cohorte d’interrogations sur la meilleure manière de chauffer son lieu de vie. Longtemps le recours au gaz fut la solution qui allait de soi, grâce au coût abordable du combustible. L’apparition des chaudières à condensation, plus flexibles et économes, a aussi joué un rôle dans la pérennité de ce mode de chauffage.
Le gaz n’est pourtant pas sans inconvénients et demande une précaution accrue. Il est par nature un produit inflammable, nocif à inhaler, qui exige une étanchéité parfaite des conduits. Un défaut dans la combustion peut aussi produire du monoxyde de carbone. Bien que marginaux, ces risques exigent un contrôle récurrent de votre installation par un technicien certifié.
Autre désagrément notable, le prix du gaz est fréquemment remis en cause par les fluctuations du marché et la conjoncture internationale. Enfin, son réseau de distribution souterrain ne couvre toujours pas l’ensemble du territoire, notamment en zones rurales et périurbaines. Pour toutes ces raisons, l’ascension du radiateur électrique s’est poursuivie au cours des dernières années.
La popularité jamais démentie du radiateur électrique
Le chauffage électrique représente, après le gaz, l’option la plus plébiscitée par les Français. Près de 35% des ménages ont en effet choisi l’électricité pour assurer leur confort thermique. Un intérêt qui s’explique d’abord par le peu de travaux nécessaire à ce type de chauffage ; sous réserve d’un réseau électrique aux normes, l’installation est particulièrement rapide.
De plus, le fonctionnement du radiateur électrique n’implique ni combustion, ni pollution, pas plus qu’il ne requiert le stockage de l’énergie.
D’un entretien aisé, il est aussi très ergonomique : son thermostat modulable permet de régler sans peine la température que l’on souhaite obtenir et maintenir dans la pièce. Certains modèles haut de gamme sont équipés de capteurs connectés, pour contrôler le niveau de chaleur de la maison à distance depuis une application pour smartphone.
Le chauffage électrique convient dans toutes les situations, quelles que soient les caractéristiques de la pièce et du volume à chauffer. Un chauffage électrique dernière de génération ou tout autre spécialiste doit être bien dimensionné pour correspondre à la superficie de votre pièce : on estime qu’une bonne couverture demande entre 70 et 100 watts par m². Pour bien choisir son radiateur, mieux vaut faire appel à un professionnel.
Les trois principaux types de radiateurs électriques
Modèle de base, le radiateur convecteur capture l’air froid et le réchauffe avant diffusion grâce à sa résistance intégrée. Très répandu dans les foyers, ce système a pour principal atout son prix compétitif. Il a en revanche tendance à assécher l’air ambiant, de même que son fonctionnement par saccades ne favorise pas l’exactitude et l’uniformité de la température.
Une variante, dite convecteur soufflant, inclut un ventilateur interne afin d’accélérer la distribution de chaleur.
Le radiateur à panneau rayonnant utilise une plaque d’aluminium chauffée (plus rarement une lampe halogène) comme productrice de calories. Il les diffuse ensuite par rayonnement, générant un chauffage puissant comparable au rayonnement solaire. C’est un appareil efficace, qui parvient à installer la température désirée en un temps assez bref et à la diffuser de façon homogène.
Il est en contrepartie coûteux et fortement énergivore. En outre, son émission de chaleur s’interrompt aussitôt qu’on l’éteint quelques minutes.
Conçu pour optimiser votre confort thermique tout en réalisant de substantielles économies d’énergie (jusqu’à -45 % par rapport à un convecteur), le radiateur à inertie est sans doute le modèle de référence aujourd’hui. Même au repos, il conserve la chaleur stockée préalablement afin de la restituer sans consommation supplémentaire d’électricité. La chaleur qu’il libère est agréable, durable et enveloppante.
Certains dispositifs emmagasinent la chaleur dans un fluide caloporteur, tel que l’huile, d’autres à l’intérieur d’un matériau réfractaire, souvent la stéatite, la fonte ou la céramique. Ce dernier, également appelé radiateur à chaleur douce présente d’excellentes performances et une variété de tailles et de formats qui s’adaptent à la plupart des espaces.